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Comment discuter des finances avec vos proches vieillissants

En vous intéressant de trop près aux finances de vos parents, vous pourriez les mettre mal à l’aise. Mais il n’est jamais trop tôt pour apprendre ce que vous pouvez, en particulier si vous prévoyez de soutenir l’un de vos parents, ou les deux, dans l’avenir. Le meilleur moment pour commencer à parler des finances de vos parents, c’est lorsqu’ils semblent encore capables de gérer correctement leur argent.

Abordez le sujet en leur disant que vous avez besoin des principales informations financières les concernant, tels leurs revenus, patrimoine, dépenses et l’emplacement de leurs documents financiers et coffre-fort afin de pouvoir les aider en cas de besoin.Assurez-vous également d’avoir une procuration sur leurs comptes afin d’accéder à leur coffre-fort ou rédiger des chèques à une date ultérieure, si nécessaire.

Si vos parents s’y opposent, demandez-leur de reconsidérer leur choix et vous fournir ces informations, surtout s’ils semblent avoir des difficultés financières. S’ils n’agissent toujours pas, reformulez votre demande plus tard, à un moment où vous et vos parents serez détendus. Essayez de ne pas vous énerver ni d’insister pour obtenir ces informations. Informez-les que vous êtes disponible pour les aider quand, et seulement si, ils ont besoin de vous.

Lorsque les parents de mon amie Christine ont atteint l’âge de soixante-quinze ans environ, elle les a questionné à plusieurs reprises au sujet de leurs finances, sans grand succès. « Ils m’ont remerciée en me disant qu’ils étaient capables de gérer leur propre argent et qu’ils me feraient savoir s’ils avaient besoin de mon aide », me dit-elle.

Environ cinq ans plus tard, lorsque la mère de Christine se retrouva avec la note d’une chaîne câblée de téléachat d’environ 5.000 $ et que l’électricité de ses parents avait été désactivée parce que son père avait maintes fois oublié de payer la facture d’électricité, ce dernier fit appel à elle. Elle réussit à faire rétablir leurs services électriques, retourner les nombreux achats effectués par sa mère à la chaîne de télévision et remettre leurs finances sur les rails. Elle travailla également avec eux pour élaborer un budget qu’ils seraient capables de respecter, puis alla deux fois par mois les aider à payer leurs factures.

Certaines personnes âgées, comme les parents de Christine, iront chercher une aide financière en cas de besoin, alors que d’autres garderont leurs difficultés financières pour eux-mêmes, soit par gêne ou bien par peur de perdre le contrôle de leur argent. Si les factures médicales de vos parents commencent à s’amasser, si les créanciers appellent ou si leur maison est remplie d’achats frivoles et que leurs factures restent impayées, vous devrez intervenir, qu’on vous le demande ou pas. À ce moment, vos parents pourraient être secrètement soulagés de vous voir prendre la situation en main. En fait, vous pourriez vous heurter davantage à l’opposition de vos frères et sœurs ou d’autres membres de la famille qui pensent que c’est à eux que revient la gestion des finances de votre parent vieillissant plutôt qu’à vos parents eux-mêmes.

Pour faire des affaires au nom de vos parents, vous aurez besoin de consulter un avocat afin d’établir une procuration durable. Assurez-vous de le consulter d’abord avec vos frères et sœurs, cela évitera des conflits ultérieurs. S’ils protestent, vous pouvez demander un conseil de famille ou embaucher un conseiller financier professionnel pour aider aux décisions financières importantes. De toute façon, consulter un conseiller financier peut vous permettre de trouver le meilleur moyen de tirer parti de l’argent dont vos parents disposent.

Si vous discutez avec vos parents de l’embauche d’un conseiller financier, soyez réconfortant. Dites-leur que vous avez recruté un professionnel pour les aider à payer leurs factures, faire cesser les appels des créanciers et s’assurer qu’ils disposent d’autant d’argent que possible pour régler leurs soins. Tout aussi important, informez-les que vous ne contrôlerez pas la totalité de l’argent mais seulement les sommes nécessaires aux achats importants et frais de subsistance essentiels, que ce soit dans l’immédiat ou dans l’avenir. Assurez-les qu’ils auront encore de l’argent pour faire ce qu’ils veulent.

S’ils sont encore actifs, donnez-leur davantage d’argent de poche ou communiquez avec votre compagnie de carte de crédit pour leur faire obtenir une carte de compagnon à faible limite sur votre compte. De cette façon, vos parents pourront faire de petits achats sans risquer de perdre de l’argent ou de se voir charger des articles coûteux dont ils n’ont peut-être pas besoin. Avec une carte de compagnon sur votre compte, la note vous arrive directement, de sorte que vous pouvez la payer vous-même et surveiller les achats, le cas échéant. Parce que gérer l’argent d’une tierce personne est synonyme d’indépendance et de sécurité dans notre société, avoir le contrôle ne serait-ce que d’une partie de leur argent sera clairement important aux yeux de vos parents.