Les chercheurs ont identifié 5 trajectoires des symptômes de dépression :

  • symptômes faibles (2 441 participants) ;
  • symptômes initialement sévères qui ont diminué (369) ;
  • symptômes faibles qui se sont aggravés et ont été suivis d’une rémission (170) ;
  • symptômes faibles qui se sont aggravés (255) ;
  • symptômes constamment sévères (90).

Parmi les 3 325 participants, 434 ont développé une démence, dont 348 cas demaladie d’Alzheimer. Parmi le groupe ayant des symptômes légers de dépression, 10 % (226/2174) ont développé une démence. Les chercheurs ont utilisé ce groupe comme point de référence pour comparer les autres trajectoires de dépression.

Seul le groupe dont les symptômes ont augmenté au fil du temps était à risque accru de démence – 22 % (55/255).

Le groupe ayant connu une rémission des symptômes n’avait pas un risque de démence plus élevé que celui ayant des symptômes dépressifs légers. Ce qui suggère que d’avoir des symptômes sévères à un moment donné dans le temps n’a pas nécessairement une influence durable sur le risque de démence, notent les chercheurs.

Ces résultats soutiennent l’hypothèse que l’aggravation des symptômes de dépression chez les personnes âgées représente, dans certains cas, un stade précoce de la démence, disent les chercheurs. Ils soutiennent aussi l’hypothèse que la démence et certaines formes de dépression soient des symptômes d’une cause commune.

Au niveau moléculaire, disent-ils, les mécanismes biologiques de la dépression et des maladies neurodégénératives se chevauchent considérablement. Ils ont notamment en commun, une perte de capacité à créer de nouveaux neurones, une augmentation de la mort cellulaire et un dérèglement du système immunitaire.

La question de comment la présence de symptômes dépressifs modifie le risque de démence reste à éclaircir.

SOURCES:    Psychomédia avec sources : The Lancet, The Lancet Psychiatry.

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