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Une première, le Canada compte plus d’aînés que d’enfants

Pour la première fois, il y a au Canada plus de personnes de 65 ans et plus que d’enfants de 14 ans et moins. Selon les dernières estimations de Statistique Canada, le 1er juillet 2015, la population canadienne comptait 16,1 % de personnes âgées et 16 % d’enfants.

LA PRESSE CANADIENNE

La part des personnes âgées ira en s’accroissant pour atteindre 20,1 % le 1er juillet 2024 et 25 % en 2055, selon un scénario de croissance moyenne.

Pour voir le graphique sur la population canadienne sur votre appareil mobile, cliquez ici.

À ce chapitre, on observe de grandes différences d’un bout à l’autre du pays. Au Québec, on compte plus de personnes âgées que d’enfants depuis 2011. En Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick, c’est depuis 2009. À l’inverse, dans les Prairies et les territoires il y a encore plus d’enfants que de personnes âgées.

Au Nouveau-Brunswick, les 65 ans et plus représentent 19 % de la population, alors qu’au Nunavut ils ne sont que 3,7 %.

Cela s’explique par un taux de fécondité plus élevé et par un solde migratoire interprovincial qui avantage les Prairies, soutient Patrick Charbonneau, démographe à Statistique Canada. « Souvent, ce sont des jeunes adultes qui vont quitter les provinces de l’Atlantique pour s’établir dans l’Ouest et y fonder une famille », affirme-t-il. « Ça va accroître le vieillissement de la population en Atlantique tout en permettant de garder une population jeune dans les provinces de l’Ouest. »

Pour voir le graphique par provinces sur votre appareil mobile, cliquez ici.

Dans le peloton de tête du G7

Cependant, le Canada tire bien son épingle du jeu parmi les pays du G7. Après les États-Unis (où 15 % de la population a 65 ans et plus), c’est le deuxième pays affichant la plus faible proportion de personnes âgées.

Notre croissance démographique, à 0,9 % est la plus élevée des pays du G7, bien qu’elle soit en baisse par rapport à l’année dernière. Cette diminution est due surtout à un nombre plus faible d’immigrants admis au Canada.

En effet, c’est encore l’arrivée d’immigrants qui demeure le moteur de la croissance démographique canadienne. L’accroissement migratoire représentait 60,8 % de la croissance démographique en 2014-2015, alors que 39,2 % provenait de l’accroissement naturel.

Seules trois provinces, Terre-Neuve-et-Labrador, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick affichaient un taux négatif d’accroissement naturel, c’est-à-dire qu’il y a eu davantage de décès que de naissances.

Pour voir le graphique sur l’accroissement démographique sur votre appareil mobile,cliquez ici. 

En date du 1er juillet 2015, le Canada comptait 35,8 millions de personnes. L’âge médian était de 40,5 ans, soit 41,4 ans pour les femmes et 39,6 ans pour les hommes.

La population canadienne est toujours fortement concentrée dans quatre provinces. Ainsi, plus de quatre Canadiens sur cinq vivaient en Ontario, au Québec, en Colombie-Britannique et en Alberta.

L’Ontario comptait 13,8 millions d’habitants, et le Québec, 8,3 millions. La province la moins populeuse était l’Île-du-Prince-Édouard avec 146 400 habitants.

Des conséquences à prévoir

Ces données inquiètent Richard Saillant, directeur général de l’Institut canadien de recherche en politiques et administration publiques de l’Université de Moncton.

Le vieillissement accéléré de leur population entraînera inévitablement des conséquences pour les provinces de l’Atlantique, qui feront face à des pressions fiscales importantes.

Selon M. Saillant, le gouvernement fédéral devra éventuellement prendre en compte l’âge de la population des provinces et pas seulement leur nombre dans le cadre des transferts fédéraux.

À long terme, on risque une société à deux vitesses. Il faut une réponse fédérale : comment est-ce qu’on s’organise pour fournir davantage de soutien à long terme aux provinces plus vieillissantes?

Richard Saillant, directeur de l’Institut canadien de recherche en politiques et administration publiques de l’Université de Moncton

De plus, il craint que les changements démographiques entraînent un déplacement du pouvoir vers l’ouest du pays. Il invite donc les politiciens à profiter de la campagne électorale pour aborder la question de la réforme des institutions, notamment le Sénat, afin qu’elles représentent mieux les intérêts régionaux.

SOURCE : https://ici.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2015/09/29/001-canada-statistique-personnes-agees-65-ans-plus-enfants-premiere.shtml